Objet de convoitise, facile à emporter, facile à revendre, le vol de vélo est une réalité qui malheureusement s’amplifie.
Afin de dissuader un potentiel voleur, des moyens ou astuces sont à votre disposition qu’il faut savoir utiliser à bon escient.
Tout d’abord : attacher son vélo. Oui, mais avec quoi ?
Sur le marché vous trouverez un éventail large d’antivols, plus ou moins chers, plus ou moins efficaces, plus ou moins vulnérables. La différence entre eux réside bien souvent dans les matériaux qui les composent. . Les indices de fiabilité d’une marque à l’autre sont différents. Nous allons donc vous aider à faire une sélection :
Il faut sans aucun doute laisser de côté les cadenas câblés à spirales ou non, les pliables tout aussi inefficaces car ils cassent aisément à l’aide de coupe boulons ou de pinces, ou se tordent facilement. Les chaines en acier, elles, sont plus résistantes mais n’offrent pas une sécurité totale surtout les moins chères à petits ou moyens maillons qui cèdent facilement sous l’effet de pinces.
Votre choix devra plutôt s’orienter vers un cadenas à chaîne en privilégiant celles en acier cémenté c’est à dire durci, renforcé, qui sont plus résistantes avec des maillons supérieurs à 8mm et éviter de la laisser trainer au sol, ce qui facilite la façon de la briser. L’idéal, bien que plus onéreux, est l’antivol U de haute qualité, plus lourd, beaucoup plus solide, il faut être bien outillé pour en venir à bout.
Bien sûr il faut savoir qu’aucun antivol n’est inviolable et ne résistera à l’assaut d’une disqueuse.
Mettre deux antivols, voire plus, sans aller à l’extrême ! s’avère utile. On sait, comme tous les vols que la rapidité permet de rendre celui-ci efficace. Si vous retardez votre voleur par la complication de vos attaches, peut être arriverez-vous à le dissuader ! Tout comme, par exemple, verrouiller vos antivols avec une difficulté pour accéder à la serrure, en mettant celle-ci vers le bas, se ne sera pas aisé certes pour vous et encore moins pour le voleur !
Etre paré d’antivols ne veut pas dire que vous avez trouvé la solution si votre vélo n’est pas bien attaché par celui-ci : cela semble une évidence ! Mais les statistiques montrent que de nombreux vélos sont volés car ils sont mal attachés. Nos conseils portent sur des habitudes qu’il faut adopter, notamment sur l’importance de l’attacher sur un point évidemment fixe et qui tient le coup en prenant ensemble la roue arrière et le cadre : panneaux de signalisation, lampadaires, rampes, arceaux pour vélos...évitez le grillage facilement découpable. Pourquoi ? Si vous attachez uniquement votre roue, rien de plus facile que de l’enlever du cadre et de partir avec celui-ci.
Votre deuxième antivol vous servira à attacher votre roue avant, qui a souvent un système d’attache facile à ouvrir, au cadre ou à un point fixe. Certains vélos ont de série un antivol de cadre sécurisant en même temps la roue arrière, mais ce n’est pas une raison pour ne pas attacher son vélo à un point fixe.
Le vol de vélo dans sa totalité existe, mais les pièces sont également la proie des voleurs, comme la selle qui a une attache souvent rapide, les casques ; des antivols complémentaires permettront de les sécuriser. Les supports GPS, téléphone qui se détachent facilement sont aussi convoités. Les sacoches si elles ne peuvent pas se verrouiller, il faut enlever ce qui est à risque à l’intérieur. Pour les vélos électriques il est conseillé, même si elle se verrouille, d’enlever la batterie, le vélo sera ainsi moins convoité.
En résumé, il faut enlever le maximum d’accessoires « à risque » ; lorsqu’il y a la possibilité de le garer à l’intérieur, il vaut mieux l’adopter tout en, même là, sécurisant son vélo sur un point fixe. Il faut toujours avoir à l’esprit qu’il ne faut jamais le laisser seul sans l’attacher, il vaut mieux perdre un peu de temps que courir derrière…ce réflexe deviendra rapidement une habitude et non une contrainte.
Il vaut mieux privilégier les endroits à passage pour garer votre vélo, que des endroits peu fréquentés. Si vous devez stationner votre vélo sur plusieurs jours n’hésitez pas à le changer de place régulièrement de façon qu’il ne soit pas trop repéré.
Il faut savoir qu’il existe d’autres moyens moins courants comme les alarmes, que l’on fixe sur le cadre ou bien cachée dans les feux arrière, ou bien les alarmes bloque disque pour les vélos équipés de ce système de freinage. Un autre moyen, le traceur GPS, permet de suivre la trace de votre vélo volé.
Un moyen qui est devenu obligatoire depuis le 1er janvier 2021 pour les vélos neufs c’est le marquage, l’immatriculation du vélo permet d’identifier le propriétaire inscrit dans une base de données visible par les forces de l’ordre. Le marquage peut être fait de plusieurs manières : soit par une étiquette permanente, par micro percussion ou par soudure chimique. Il permet de retrouver les propriétaires. De nombreux vélos restent en souffrance par manque d’identification.
Dans le pire des cas, malgré les précautions que vous aurez pu prendre si votre vélo est volé, que faire ?
Il est conseillé de bien garder votre facture d’achat, car celle-ci comporte le numéro de série de votre vélo et le numéro d’immatriculation. Si ce n’est pas le cas, nous vous conseillons de le relever et de le noter. Il vous servira en cas de vol ou pour votre assurance. Votre vélo est-il assuré ? Renseignez-vous, voyez avec votre assurance habitation qui peut-être le couvre. Sinon des assurances peuvent prendre en charge celui-ci.
Il vous faudra sans tarder déposer une plainte auprès des services de police ou de gendarmerie ; déclarer le vol à votre assurance. Si votre vélo a un marquage le déclarer sur le site correspondant à votre marquage.
Vous l’aurez vite compris, faire l’achat d’un cadenas suppose une réflexion sur son utilisation, le degré de résistance, son poids et son encombrement. Mais il faut toujours avoir à l’esprit qu’investir dans un ou plusieurs cadenas, c’est s’assurer plus de tranquillité et que même si c’est un coût, vous ne le regretterez pas